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Auteur pour la jeunesse, j'écris des textes de longueurs différentes, albums, contes, roman, que je vais vous faire découvrir. Je suis à la recherche d'un éditeur. Toutes mes histoires sont protégées par la SGDL.

ETHAN ET LA PROPHETIE DE LA LOUVE

ETHAN ET LA PROPHETIE DE LA LOUVE

Ça y est : Ethan est paru !! Vous le trouverez aux Editions du Désir, en cliquant sur le lien suivant :

http://editionsdudesir.fr/produit/ethan-prophetie-de-louve/http://

Bonne lecture !

Extrait : 

Pendant ce temps, au village de Valensol…

Du haut de leur tertre, “ ils ” contemplaient le paysage tranquille : dans les champs soigneusement labourés et féconds, un paysan traçait des sillons rectilignes avec sa charrue et remuait la terre à la riche couleur d’argile. Plus loin, quelques bœufs bien gras paissaient dans un champ entouré d’une palissade en bois. Tout au nord, au travers d’arbres feuillus, le château seigneurial dressait fièrement ses hautes tours. De la bergerie réduite à un simple toit sur des poteaux corniers, s’échappaient quelques bêlements épars. Les hommes et les bêtes étaient pour l’heure tranquilles et baignaient dans la quiétude de leur quotidien. Le silence était ponctué par les coups sourds et réguliers du battage du blé dans la grange. Soudain, des meuglements plus forts retentirent dans la campagne, ainsi que des bêlements apeurés. Le paysan interrompit son travail et regarda autour de lui : rien…

– Bah, encore un de ces chiens errants qui les inquiète, pensa-t-il et il reprit son travail.

Mais les meuglements augmentèrent en intensité et les bêtes s’agitèrent dans le pré.

– Mais qu’est-ce qui se passe ? Je vais aller voir !

D’autres paysans qui avaient senti que quelque chose d’anormal se tramait, sortirent de leur appentis et se rassemblèrent : ils n’eurent que le temps d’apercevoir des ombres massives et agiles débouler du tertre et se diriger droit sur eux :

– Seigneur ! Mais qu’est-ce que c’est que ça ? Sûrement des envoyés du diable !

Ils se signèrent par trois fois. Alors, ils prirent leurs jambes à leur cou dans l’espoir d’échapper à leurs monstrueux adversaires. Un paysan agita sa faux et s’en servit comme d’une arme. Peine perdue : l’outil voltigea en l’air et se rabattit sur le pauvre paysan, pour aller se planter dans son thorax. Les autres n’eurent guère plus de chance : l’un perdit son bras, l’autre fut décapité, et le sol prit une couleur rouge foncée, qui fut rapidement absorbée par la terre. Les autres, qui souhaitaient aider les pauvres malheureux, se barricadèrent chez eux, tremblant de tout leur corps que les monstres n’apparaissent chez eux et ne les broient à leur tour. Les enfants pleuraient, les chiens aboyaient et grondaient, les chevaux ruaient dans leurs écuries. Au bout d’un moment qui parut une éternité, les animaux se calmèrent. Les gens osèrent regarder au-dehors, et longtemps après que le danger leur parut écarté, ils coururent se réfugier au château et raconter au seigneur ce qui s’était passé.

– Voilà qu’ils redescendent dans la vallée, effrayer nos bêtes et tuer nos paysans ! s’écria Evrard, le maître des lieux.

– Ceci ne peut être qu’un avertissement ! dit Calixte, un noble richement vêtu, au seigneur, dont il était proche.

– De toute évidence, ils recherchent Ethan ! Ils vont revenir ! Maintenant qu’ils l’ont vu, qu’ils ont repéré son insigne, ils n’auront de cesse de revenir jusqu’à ce qu’ils l’aient retrouvé ! Ils vont nous torturer, tuer nos bêtes, nos gens ! Nous ne connaîtrons plus la paix !

– Mais pourquoi le recherchent-ils ? Que veulent-ils faire ? demanda à son tour un manant qui avait entendu la conversation.

– Oh ! répondit Evrard, c’est une trop longue histoire, et je n’ai pas le temps de vous la raconter. Vous souvenez-vous seulement d’Isabeau et de Jean de la Villardière ?

– Oui, bien sûr, je me souviens de ce carnage, répondit Calixte.

– Ethan est leur fils. Pendant des années, sa servante et moi l’avons caché. Mais à présent, ils ont découvert son insigne. Nous ne connaîtrons plus la paix, désormais, répéta Evrard en se prenant la tête dans les mains. C’est catastrophique !

– Que pouvons-nous faire, en attendant ? demanda Calixte, apeuré et consterné.

– Il faut retrouver Ethan coûte que coûte ! Ensuite, je le livrerai.

– Mais, monseigneur… vous voulez livrer Ethan à ces monstres ?

– Vois-tu une autre solution ? Ou bien préfères-tu qu’ils nous massacrent tous les uns après les autres ? Je suis prêt à sacrifier mon neveu pour mon peuple, la vie d’un seul, quel que soit mon attachement pour lui, et tout le monde sait combien il est grand, pour la vie d’un millier d’âmes !

L’homme proposa :

– Oui, il nous faut le retrouver, mais également le protéger ! Il a réussi à nous échapper la dernière fois, mais nous allons reprendre les recherches !

– Le protéger ! Mais comment ferons-nous pour cela ? Tu ne connais pas leur puissance et leur cruauté ! Elle est sans bornes, crois-moi ! Nous ne pesons rien face à ces créatures maléfiques et diaboliques ! lança Evrard. Puis il reprit :

– Va vite rassembler quelques chevaliers ! Nous devons retourner à la recherche d’Ethan, et surtout le retrouver ! Il y a urgence ! Il ne nous échappera pas cette fois-ci !

– J’y vais céans, monseigneur !

Calixte se redressa, fit claquer sa lourde armure et s’éloigna à la hâte. Il était perplexe : Evrard avait l’air bien renseigné sur cette histoire mystérieuse. Il lui avait pourtant révélé peu de choses. Quel était donc ce mystère qui entourait Ethan ? Qui étaient ces maléfiques ? D’où venaient-ils ?

 

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